Enquête de satisfaction candidat à l'embauche

J'ai été amenée, dans ma carrière professionnelle, et encore récemment à faire un constat effarant, 

Je m'explique, 

Après avoir enchainé plusieurs contrats de travail (missions, CDD) je suis clairement devenue suspecte sur le marché du travail, suspectée de quoi exactement :

Au mieux, de ne pas vouloir de CDI, 

Au pire d'être instable donc à ne surtout pas embaucher en CDI

Quelle est ma version de la situation du marché du travail à Paris notamment ?

Début 2019 jusque vers juin à peu près, la grande majorité des postes proposés étaient des contrats courts (CDD ou mission) donc je me suis "pliée" à la situation tout simplement.

A compter de juin (à peu près), la situation a changé, la majorité des recrutements étaient de CDI, problème (pour ce qui me concerne, celui précité)

Quelle parade a été trouvée par les recruteurs : mener l'enquête, prendre des références professionnelles auprès de mes anciens employeurs donc il est obligatoire de postuler en donnant des références.

Et là, vous avez intérêt à ne pas être tombé sur un chef de service "vicieux", mal attentionné qui pourrait être tenté de vous "dézinguer" auprès de votre futur employeur (sans être parano, je pense que c'est toout à fait possible).

Mais surtout, ce qui me pose un vrai problème c'est l'aspect unilattéral de la situation, c'est à dire que si vous avez bossé dans un service  "difficile" pour diverses raisons, surcharge de travail, manager "problématique", collègues malveillants ...la question de la "ruputation" du salarié ainsi posée (en demandant des références) mais celle de l'employeur (chez qui vous avez bien galéré) n'est jamais mis sur le tapis.

En clair, si ça s'est "mal passé" c'est forcément de la faute du salairé, jamais celle de l'employeur !

Je viens de trouver un CDI (par chance, la personne qui m'a recrutée connait la chef de service de l'entreprise dans laquelle j'ai fait une mission qui s'est très bien passée, je dis par chance parce que mon dernier CDD en Property Management s'est avéré catastophique en terme de charge de travail et au niveau du manager - pour moi totalement détraqué) donc j'ai eu le poste mais ...

Comme je l'ai dit dans un autre post laissé sur mon blog, avoir un CDI devrait être le graal .... c'est horreur en réalité ! encore une fois, une charge de travail délirante, un manager un peu plus "digne de ce nom" mais très peu disponible (parce que lui aussi débordé) donc des sujets relativement urgents qui n'avancent pas (faute de pouvoir faire le point et donc prendre les consignes pour avancer)

Le ponpon .... arriver, comme c'est le cas, dans une équipe en partie en arrêt maladie, en partie démissionnaire et quand le salarié part (fin de son préavis), il n'est pas remplacé (faute de trouver des candidats, ben oui, c'est difficile mais peut-être que si les entreprises se donnaient les moyens de permettre à leur salarié de travailler dans de bonnes conditions, ils resteraient !)

Et quand le salarié n'est pas remplacé, comment fait l'entreprise, elle dispatche ses dossiers aux autres collaborateurs (qui ont déjà du boulot par dessus la tête) et notamment à l'assistante (moi) dont le métier est d'être un support aux inspecteurs techniques pas d'être inspecteur technique.

Et quand vous êtes à l'essai, quelle(s) solution(s) ?

Dénoncer la surcharge de travail .... hum, ça ne plait pas beaucoup ça !

Faire ce qu'on peut en faisant profil bas ? et quand ils découvriront ce que vous n'avez pas traité (parce que impossible tant la masse de travail est importante), on vous dira quoi ? merci madame mais votre période d'essai n'a pas été concluante, au revoir ! facile, le code du travail n'oblige pas à justifier du renvoi pendant la période d'essai, ça coûte moins cher qu'une fin de mission !

Si encore, à ce sujet, vous aviez des consignes claires de votre manager, type "je sais que vous ne pouvez pas tout faire, c'est impossible, faites ce que vous pouvez .... gérez en priorioté ceci ou calà ....mais non, rien comme ça la direction ne se mouille pas et la responsabilité de la situation repose sur les seules épaules du salarié !

Et que dire de ce constat effarant :

Pas de service RH sur le lieu de travail, le salarié qui est supposé faire le lien est "responsable de patrimoine", pour toutes les questions RH on est renvoyé vers une adresse mail ....premier mail envoyé le 01/05 (je suis entrée dans l'entreprise le 08/04) pour demander s'il était "normal" que je n'ai pas reçu le formulaire d'adhésion à la mututelle entreprise, relance une semaine après, toujours pas de réponse, relance avec copie à l'assistante de la direction, résultat réception du formulaire par courrier (sans aucun mot d'accompagnement, ni explication à qui renvoyer le document ...°un mois après être entrée dans l'entreprise.

Autre question posée dans le mail "comment je fais pour récupérer ma feuille de paie" ?, à ce jour, toujours aucune réponse, toujours pas de fiche de paie ...1 mois et demi après mon entrée

J'ai eu un problème informatique le 2/05 (à signaler sur une plateforme) pour un logiciel que je dois utiliser tous les jours pour saisir des Ordres de service pour les interventions dans entreprises sur les différents immeubles gérés par nous (le nombre journalier est très conséquent) ... problème résolu 10 jours après avoir été signalé, résultat, un retard très important accumulé et donc des appels "incendiaires" des locataires excédés, des relances incessantes des gardiens, eux mêmes sous la pression des locataires ....

J'ai "pété un câble", grosse crise d'angoisse, j'ai été emenée aux urgences par les pompiers, résultats une semaine d'arrêt de travail, le premier de toute ma vie professionnelle .... et une angoisse, qu'est ce que je vais retrouver la semaine prochaine en reprenant mon poste ?

300 mails à traiter ?

100 OS à faire ?

Combien de problème locatifs (liés notamment au patrimoine qu'on m'impose de gérer faute d'avoir remplacé l'inspecteur technique démissionnaire) ?

Alors vous me direz ..... cherche ailleurs ! c'est ce que je fais mais quand je vois les offres, leur longueur, la multiplicité des tâches à accomplir (parfois du technique, du RH, du comptable ....sur le même poste, pour la même personne : l'assistante !) je me dis que ....

Une seule chose est sûre :

La surdité de la direction à la situation (parce que je ne suis pas la seule à être confrontée à ça) et l'épée de Damoclès au dessus de ma tête (à garder ou à virer ?) sans évidemment se poser LA BONNE QUESTION à savoir qui des salariés ou de l'entreprise est responsable de la situation ?

Comment peut-on reprocher à un(e) salarié(e) de ne pas avoir fait le job quand la quantité à faire fait qu'il est tout simplement impossible de donner satisfaction.

On peut quand on est de mauvaise foi, quand on pratique la politique de l'autruche ! et après, ces mêmes entreprises s'étonnent qu'il soit si difficile de recruter ....