Le client est roi ?

J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur le sujet : je suis intérimaire pas par choix mais à défaut de choix, donc j'ai été amenée à travailler pour quelques boites d'intérim parisiennes.

Petit rappel "maison" sur ma vision de l'intérimaire :

C'est bien entendu une personne en situation de précarité professionnelle (par choix ou à défaut de choix, je ne redis) mais c'est à l'évidence LA PERSONNE sur laquelle se "repose" les boites d'intérim "pour vivre c'est à dire gagner de l'argent", c'est le placement d'un(e) intérimaire qui génère les honoraires de la boite d'intérim ET UNIQUEMENT CELA.

On pourrait donc s'imaginer que ce "bien faiteur" soit "chouchouté", qu'on lui accorde une bienveillance toute particulière ...

Quel sentiment en réalité ? Quel(s) constat(s) fait (s) et à de nombreuses reprises, voire dans toutes les boites pour qui j'ai travaillé ?

Tout d'abord, le recrutement, quand vous postulez à une offre ou que la boite vous contacte pour un poste qu'elle a à pourvoir (et donc clairement des honoraires à gagner pour un travail QUE VOUS SEULE ALLEZ FAIRE), si votre profil les intéresse je le dis vulgairement parce que c'est la réalité "on vous cire les pompes, voire on vous .....bip le ....bip.

 Vous acceptez le poste, il faut savoir que vous devenez LA SALARIEE de la boite d'intérim non pas celle de l'entreprise utilisatrice ; par contre, physiquement, vous le savez, c'est chez le client de votre employeur que vous allez bosser.

CHEZ LE CLIENT DE VOTRE EMPLOYEUR ....c'est à dire celui qui va lui reverser les honoraires dus au titre de votre travail et là ....

Que se passe-t-il si vous vous retrouvez en difficulté au sein de l'entreprise utilisatrice ?

Que se passe-t-il si vous faites remonter ses difficultés à votre patron (la boite d'intérim) ? 

La probité voudrait que votre employeur vous soutienne au moins en apparence (sous réserve, bien entendu d'avoir pris connaissance de la situation et fait la part des choses), à minima vous écoute.

Que nenni, votre employeur a un intérêt bien supérieur à ce que vous représentez pour lui : son client, l'entreprise qui l'a missionnée pour vous faire aller au charbon pour lui rapporter SES HONORAIRES.

Le ton change donc indéniablement de celui qu'on avait à votre égard au moment où il était question de signer le contrat de mission.

Vous n'êtes plus rien qu'une emmerdeuse qui refuse de se laisser piétiner par une entreprise utilisatrice qui s'en lave les mains puisqu'en vous recrutant via une boite d'intérim, elle se pré-munie de tous conflits liés au code du travail ; elle peut abuser en toute impunité (il y a tellement de manière d'abuser de façon pertinieuse).

Pourtant, il me semble que "bichonner" un(e) intérimaire "de qualité" c'est se donner "les moyens" de garder un profil sous le coude pour des postes à pourvoir à l'avenir.

Même pas, pire, j'ai été confrontée à des situations où les missions s'étaient passées sans aucun problème, il m'est arrivé de "repostuler" sur d'autres missions, résultat : plus aucune nouvelle de la boite, plus de réponse aux mails, aux offres ...

Ah si, pour les offres pour lesquelles ils semblaient avoir du mal à trouver des profils ...des tentatives de contact pitoyables du style "j'ai besoin de vous" m'a écrit une fois un consultant .... pour ? ..... Un poste dont pas grand monde ne veut ... fiche de poste ... ben moi non plus, merci quand même !

 Et plus jamais de nouvelle parce que je pense, je ne peux en être certaine, que votre refus (encore une fois d'un poste qui n'entre pas forcément dans votre champs de compétence, dans ce que vous aimez, savez ou voulez faire) a pour conséquence : black listage.

Vous pouvez réagir si vous vous sentez concerné (avec modération le propos piquant n'est pas rageur et bien plus efficace à mon sens).

La reconnaissance au travail, une utopie ?

La reconnaissance au travail : de quoi s'agit-il ?

La question de la reconnaissance est centrale aussi bien pour les individus que pour les entreprises ; elle est un levier fort de l'engagement au travail. Le défaut de reconnaissance des contributions de chacun ou le déni des difficultés rencontrées sont autant de causes de démobilisation, de mal-être et de contre-performance productive.

https://www.anact.fr