Travailleurs stygmatisés et donc pénalisés .... réforme chômage

Certes ce gouvernement n'est pas socialiste mais tout de même pénaliser, ou prévoir de le faire, des travailleurs déjà en situation de précarité c'est avant tout pénaliser DES GENS QUI TRAVAILLENT.

Je veux parler des intérimaires, je suis intérimaire par choix ou à defaut de choix ?

A défaut de choix, quelle est la réalité du monde actuel du travail ?

Deux postures côté employeurs :

Ceux qui "sont bien contents" de trouver des personnes rompues aux contrats courts et donc rapidement opérationnelles pour faire face aux pieds levés au remplacement d'un(e) salarié (e) en arrêt de travail, à une surcharge de travail (liée très souvent et c'est du vécu croyez moi, au fait que beaucoup d'entreprise et notamment dans mon secteur d'activité n'embauchent pas suffisamment face à la masse de travail et tôt ou tard, ça craque, le retard s'accumule avec ses conséquences variées et il faut rattraper ce retard).

Là, je vous le dis, l'intérimaire est accueillie comme un sauveur.

Ceux qui (et je vous assure que là aussi c'est du vécu et pas une seule fois), au mieux vous contacte MAIS pour vous faire un interrogatoire digne des plus grands services de police en matière de crime, vous demandez des références et menent un interrogatoire scandaleux pour déterminer si le doute peut être levé quant à la suspiscion qu'ils avaient à la lecture de votre CV.

Ceux qui (et c'est largement le cas des Cabinets de recrutement) vous contactent avec pour seule accroche "j'ai un poste en CDI" et quand vous posez des questions sur le poste concerné, quand vous demandez la fiche de poste pour savoir si ce CDI est dans vos cordes professionnelles, si tout simplement ça vous convient ....là PLUS AUCUN RETOUR !

Comment, je te propose un CDI et tu ne dis pas oui, tu poses des questions ...

L'intérimaire est au mieux louche, voire super louche, au pire une personne à fuir : instable, pas fiable .... Je l'ai entendu de mes propres oreilles, pire, j'ai été confrontée à des entretiens d'embauche via des Cabinets super ravie de notre entrevue, totalement convaincu que j'avais le profil parfait et qui derrière, après avoir transmis mon CV à l'entreprise ce sont entendus dire qu'ils n'en voulaient pas (de moi, de mon CV, de mon parcours ...)

Motif : Trop de missions intérims faites = profil suspect

Mais si on ne vous propose QUE des missions ou contrats courts parce que les entreprises ont, tôt ou tard, besoin de ce type de profil (remplacements de salariés, surcroit d'activité ...) comment sortir de cet engrenage ?

D'expériences et surtout de mauvaises expériences, je préfère un contrat court à un mauvai CDI;

Voilà ma réalité, ma version de ce que subissent nombres d'intérimaires je pense !

Et donc, le gourvernement s'apprête à sanctionner les personnes qui, après leur mission, se ré-inscrivent au chômage parce que ? Elles sont coupables de subir ce que leur impose les entreprises avec la complicité des cabinets de recrutement ?

Donc l'intérimaire est déjà en situation de précarité, on va lui remettre une couche et le sanctionner comme s'il portait la responsabilité de la situation (combien de personnes intérimaires par CHOIX ?)

Quel motif sérieux pour sanctionner cette cathégorie de TRAVAILLEUR ?

Il coute cher à l'assurance chômage ? 

Mais nous sommes indemnisés selon des modalités drastiques (qui elles aussi ne cessent de se dégrader) et surtout "à hauteur de ce que NOUS COTISONS", l'état ne nous fait pas l'aumone, entre chaque période d'indemnisation, NOUS COTISONS comme tout un chacun.

Quelle sanction pour les entreprises qui font appel à ce type de profil qui en usent et parfois en abusent ? (je peux l'affirmer pour l'avoir constater dans les différentes missions que j'ai faites, dans 90 % des cas, dans le service dans lequel j'étais, UNE, voire plusieurs embauches durables auraient été NECESSAIRES.

En tant qu'intérimaire, 90 % des missions ont été des pansements posés, ces mêmes entreprises ont, à nouveau plus ou moins longtemps après, fait appel à un autre contrat court.

 N'hésitez pas si vous vous sentez concerné(e) à réagir